La VIPlaylist #12 Mademoiselle K – Interview & Playlist

photo nue mademoiselle k interview

Après trois ans d’absence Mademoiselle K revient sur le devant de la scène avec un nouvel album « Hungry Dirty Baby ». Un album en anglais cette-fois ci ! Un choix qui ne plaira pas à sa maison de disque « Parlophone/Warner » qui mettra fin à leur partenariat. La chanteuse s’est également séparée pour des raisons purement artistiques de Pierre-Louis Basset (basse) et de David Boutherre (batterie) et recrute pour ce dernier Colin Russell. Pierre-Antoine Combar, son alter égo musical depuis toujours, reste à la guitare et elle s’empare de la basse. Un nouveau trio que nous vous invitions à aller applaudir au Transbordeur ce jeudi à Lyon. En attendant allons découvrir ce qui se cache dans le dressing de la grande Katerine à travers cette iterview de Mademoiselle K !

 

L’interview de Mademoiselle K

Tout d’abord, je tenais à te dire que j’aime énormément ton dernier album. J’ai été très surpris quand j’ai entendu le premier titre, j’ai trouvé ça super osé, super classe. Et ça me rappelle une petite vague Punk qui a émergé à Lyon dans les années fin 70 début 80 notamment avec Starshooter !

Parlons un peu musique pour commencer. Est-ce que le fait de chanter en anglais change ton rapport au texte ? Est ce que tu te sens plus à l’aise avec cette langue ?

Non je suis pas plus à l’aise en anglais qu’en français en fait, c’est beaucoup de travail dans les deux cas. Je pense que c’est surtout au niveau du son que ça change quelque chose. Ça m’a fait chanter différemment, ça m’a surtout amené d’autres images, dans le sens où il y a des expression anglaises qui n’existent pas en français et inversement. J’ai gardé mes thèmes de prédilections mais j’ai certainement dit les choses d’une autre manière grâce à une nouvelle imagerie à laquelle l’anglais me donne accès. Le fait que ça ne soit pas ma langue natale, ça me permet aussi de m’évader plus facilement. Mais je ne peux pas choisir entre le français et l’anglais, c’est impossible c’est un peu comme si tu demandais à une bi « Alors ? Tu préfères les mecs ou les filles ? » Bah elle va te dire «  J’aime les deux mais c’est différent quoi ! » (Rires) Donc je vais te dire la même chose !

Est-ce qu’il y a un artiste français avec qui tu aimerais collaborer en particulier ?

Là tout de suite j’ai pas d’idée particulière. C’est vrai que je suis plutôt solitaire, enfin, solitaire quand je compose. Ensuite je travaille avec mon groupe. J’aime beaucoup faire des rencontres avec des musiciens, comme ça m’est arrivé à New-York il y a trois ans, c’était mortel ! Mais j’ai besoin de développer une relation avec mes musiciens et ça met du temps ! Et du coup c’est pas facile de se dire d’un coup «  Tiens je vais faire un truc avec telle personne », je me rend compte qu’il y a vraiment une histoire de rencontre et qu’il faut se connaître pour ça. La complicité c’est hyper important !

C’est chouette parce que c’est vrai qu’il y a aussi beaucoup d’artistes qui ne considèrent pas la relation avec leurs musiciens dans le groupe comme une collaboration et c’est plus de l’ordre du jouer pour jouer, il n’y a pas vraiment de cohésion.

Oui ça après c’est le paradoxe, j’entends souvent dire «  On a parlé avec Katerine de Mademoiselle K », ça me fait rigoler parce que c’est moi Mademoiselle K ! Après c’est vrai que sur le premier album je disais beaucoup « Mademoiselle K », parce que à l’époque je n’avais pas de recul sur les choses. A partir du moment où tu fais du rock, il faut un super batteur et un super guitariste. Je fais aussi de la guitare mais j’avais un deuxième guitariste, qui d’ailleurs est le seul qui est resté de cette aventure à quatre, aujourd’hui on a un nouveau batteur et on tourne en trio. Tous les voyages que j’ai pu faire ont apportés un vent frais et de l’énergie sur cet album. Il y a également l’anglais, puis la rencontre avec ce nouveau batteur, qui est super. Avant qu’on enregistre l’album, ça faisait déjà deux ans qu’on s’était rencontré, on a eu la chance de faire des concerts aux quatre coins du monde ce qui nous a permis de tester nos morceaux et d’évoluer à trois. Un titre comme « Glory » c’est vraiment le résultat d’un kiff tous ensemble, une espèce de fraicheur. Donc voilà, Mademoiselle K c’est moi c’est sûr, mais quand je joue avec mes musiciens on est tous « Mademoiselle K », il y a vraiment une complicité énorme. Et d’ailleurs avec mon guitariste sur cet album on a vraiment été plus proches que jamais, c’est avec lui qu’a commencé « Mademoiselle K » et au final c’est le seul qui est toujours là.

Tu me parlais de New York, c’est une ville que tu affectionnes particulièrement ?

Je l’ai vraiment découverte quand je suis allée là-bas il y a trois ans. J’avais très envie d’apprendre l’anglais, et surtout, très envie de me barrer. Donc je me suis inscrite dans une école de langue, j’avais cinq heures de cours par jour. Après ça je marchais dans New-York, il y a tellement de choses à voir, partout, tout le temps ! Dans le métro il y a des putains de musiciens, quand je suis revenue j’étais vraiment imprégnée de ça. Ça m’a donné quelque chose de neuf dans le regard, l’oreille et surtout ce truc du « Tout est possible », «  Just do it » ! Ce que je retiens des Américains c’est vraiment cet enthousiasme. C’est aussi là-bas que j’ai acheté ma basse.

Une question qui n’a rien a voir avec la musique : quel rapport entretiens-tu avec la mode et les vêtements ?

J’adore ça ! Bon après c’est un peu compliqué en ce moment parce que j’ai pas trop de tunes mais c’est cool parce que du coup tu recycles des vieilles fringues. Moi par exemple je suis une grosse fan de trous, mes fringues sont trouées de partout, c’est mon côté Grunge ! J’adore aussi tout ce qui est peint, j’ai deux ou trois paires de jeans avec des taches de peintures. A l’inverse j’adore aussi les chemises super bien coupées qui tombent parfaitement sur les épaules. Les vestes en cuir forcément et après pour les chaussures, je suis très bottines en cuir, je ne mets plus trop mes santiags mais je reste très attachée au côté pointu des godasses ! Le truc chiant c’est que je défonce toutes mes pompes…

Tu les achètes plutôt neuves ou d’occasion  ?

Il faut savoir que je suis très grande, je fais 1m81, du coup mes pieds sont proportionnels à ma taille, je fais du 43 ! Pas évident de trouver des chaussures. Il m’est arrivé de trouver des chaussures de filles, j’ai par exemple des talons hauts de la marque Freelance que je porte en concert. Pour les boots, j’ai trouvé MA boutique coup de coeur à Londres. Comme je n’y vais pas tous les week-end, je m’achète deux paires une fois par an en soldes, c’est une marque qui s’appelle Jeffery West, c’est des chaussures pour mecs, mais les anglais sont tellement stylés ! Les talons sont assez hauts, seuls les Anglais sont capables de mettre ce genre de bottines, c’est leur côté un peu… androgyne. Ce que j’adore sur ces pompes c’est qu’il y a une citation des Stones sous la boots «Please to meet you, hope you guessed my name ». C’est une boutique très rock, très glam, pas très loin de Open Garden et c’est vraiment un gros coup de cœur.

Est ce que tu as des accessoires fétiches ?

Je suis une grande fan de chaines, avec de gros maillons et plutôt ras de cou que longues. J’en ai une avec de petits picots que je porte en concert. J’ai aussi customisé ma sangle de basse, avec trois pics, la trinité c’est parfait, on est trois sur scène et je suis très attachée à ce chiffre.

Est-ce que tu portes un parfum particulier ?

Oui : Coco Mademoiselle de Chanel. Et ça m’embête parce que ça fait 10 ans que j’ai le même, il est très répandu et j’aimerais en changer. Je suis très sensible aux odeurs, j’aime les parfums assez fins mais je n’arrive pas à en trouver un autre qui me convienne. J’ai aussi craqué pour « Acqua Fiorentina » de la marque Creed, j’essaye d’alterner mais j’ai du mal, je reviens toujours à Coco Mademoiselle. J’attends toujours d’avoir le coup de foudre pour un autre parfum.

Est ce que tu vis dans un appartement plutôt chargé ou épuré ? 

Oui je n’aime pas trop quand c’est blindé, je préfère les espaces épurés. Je vis dans un petit appartement donc il y a des choses que j’accumule, notamment des livres ou les cadeaux que l’on me fait sur les tournées. J’essaye de les ranger dans les coins parce que j’aime avoir de l’espace mais là ça commence à être compliqué !

On t’imagine beaucoup sortir, mais est-ce que tu dirais que tu es plutôt casanière ?

Ça dépend en fait, quand je reviens de tournée je peux rester deux bons jours chez moi et je profite pour faire ce que je peux pas faire d’habitude : aller voir une expo, un concert, etc. Mais il n’y a pas vraiment de règles, il y a des moments je vais plutôt rester chez moi à lire, j’adore ça.  J’ai mes périodes.

La playlist de Mademoiselle K

We Are groupe découvert lors d’un concert à Paris, ce sont mes trois morceaux préférés de l’album

Kanye West – Flashing Lights un vieux titre que j’adore écouter, il me détend  vraiment et je trouve ce morceau trop sex. J’adore les morceau sex !

Texte Maxim Bruchet – Interview Maxime Jacquard

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J’espère que cette interview vous plaira et sachez que Mademoiselle K sera en concert au Transbordeur demain soir avec Le Prince Miiaou, je suis très heureuse d’être partenaire de cette soirée ! Toutes les infos ici.

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