Cette semaine, étape lyonnaise pour la VIPlaylist n°8, Maxime invite PROHOM, un artiste que m’a fait découvrir mon papa lors de l’un de ses premiers concerts dans une toute petite salle lyonnaise, ce fut un véritable coup de coeur et j’avais à peine 15 ans… Emotions !
© Lynn SK
Je garde un assez bon souvenir de mes années lycée. À l’époque, je faisais la route avec mon frère, qui conduisait une vieille R11 rouge (qui depuis a brulé sur un pont). Il avait installé un système hifi de salon dans le coffre, et le son était miraculeusement assez bon. Cela nous permettait de redécouvrir avec un certain plaisir nos albums préférés : Chokebore, The Cure, Nirvana. Et puis quand nous ne savions plus quoi écouter, nous mettions la radio, généralement Le Mouv’. C’est à cette période là, 2002 – 2003, comme beaucoup, que j’ai découvert PROHOM avec le titre « ça oublie d’aimer ». Le titre nous a plus à la première écoute, son côté industriel, ses paroles humanistes sans tomber dans le mauvais militantisme. Ce morceau avait un vrai truc, c’était vraiment une valeur ajoutée à la musique qu’on pouvait entendre en radio à ce moment là.
Quelques années plus tard, au travers de mes activités d’homme de l’ombre de la musique, j’ai eu la chance de travailler avec PROHOM et de découvrir l’homme. Un mec intelligent et qui a vraiment des choses à dire, un artiste comme je considère que chaque auteur – compositeur – chanteur devrait être : un mec qui a des choses à dire, qui n’hésite pas à aller au fond des choses dans un unique but : une certaine bienveillance pour tirer l’homme et l’humanité vers le haut.
J’ai appris que Philippe Prohom était fan des Cure, j’ai compris qu’il avait réussit à cette époque à nous toucher avec un titre qui mélangeait des influences que nous aimions, qui était vraiment indépendant et novateur.
Et pour connaitre l’homme un peu plus intimement maintenant, je le sais sensible, doux et généreux. Philippe n’est jamais tombé dans la mode, la hype ou le populisme pour plaire. Prohom a su rester indépendant et garder sa casquette d’artiste nécessaire.
Philippe Prohom est mon ami et je l’aime <3
© Lynn SK
Un bel objet que tu possèdes, en lien avec la musique ? Mon Juno 106, mon premier synthé, orné de ses couleurs, de ses boutons et de ses faders. Je le conserve comme un précieux, même dans mes pires temps de disette il n’a jamais été question de le vendre. Dépassé par les outils MAO d’aujourd’hui, je le ressort pour le plaisir de la forme d’onde modulable au doigt. Il me renvoie inexorablement à mes premiers émois synthétiques. Ma petite madeleine de proust auditive.
Un souvenir d’enfance lié à un vêtement ? Mes bottes fourrées ; je mettais le bas de mon pantalon à l’intérieur et je devenais instantanément un cowboy, Zorro ou Davy Crockett. Des bottes fourrées magiques en somme.
Un accessoire de mode ? Ma ceinture à clou années 80, ma ceinture de scène. Enfin plutôt mon ex-ceinture de scène ; j’ai compris l’année dernière qu’on était plus dans les 80’s malgré le revival et en regardant une vidéo d’un de mes concert, je me suis aussi rendu compte que j’étais pas loin d’avoir l’air d’un con.
Une paire de chaussure ? Mes Docs Martens. Les chaussures de ma vie.
Un « Guilty Pleasure » ? Monter le son en voiture sur du David Vendetta !
Pour toi, c’est quoi le chic à la française ? Le côté un peu crado-classe du parisien qui se néglige. Le cheveux limite limite, la barbe naissante, des fringues qui pendent et des tennis improbables. Sur lui ça fonctionne, mais si tu fais pareil, tu deviens le dernier des pouilleux.
Une Chic Fille, c’est looké comment ? Comme elle veut à partir du moment où elle travaille son apparence avec amour et sincérité. Je n’ose parler de goût puisque peu de choses se discutent à ce niveau là. Mais je crois que du moment que l’on considère son apparence avec bienveillance, il y a de fortes chances de se retrouver chic ou élégant, sans même le savoir/vouloir.
La VIPlaylist de Prohom
Cléa Vincent – Happée coulée
Mais ça aurait pu être n’importe quelle chanson finalement. On parlait de choses « chic ». Voilà une artiste qui sur le papier n’a pas la voix ni le phrasé le plus élégant du monde, ce n’est pas une performeuse et pourtant je trouve son univers plein de bon goût et de « chic attitude ». C’est une fille qui est dans l’action, qui fait les choses avec amour ; et ses chansons transpirent cette sincérité. Cléa Vincent c’est l’imperfection parfaite.
Bigflo et Oli – Gangsta
Deux jeunes rappeurs qui font dans le ludique, mais qui savent aussi émouvoir et toucher du haut de leurs 17 et 20 ans. Quand l’innocence et le talent mettent de la grâce et du fluide dans un parcours de vie.
Talisco – Your Wish
La chanson qui te donne envie de réaliser des grandes choses dans ta journée, qui transforme le fait de devoir faire le ménage en expédition héroïque, qui transforme ton chiffon de poussière en baguette de chef d’orchestre.
Julien Doré – Paris Seychelles
Le truc de variété que tu aimes et que tu sais même pas pourquoi tu l’aimes. Rien de spécial, rien d’extraordinaire, du simple et encore du simple et pourtant le charme opère. Certainement une histoire d’envoutement.
La maison Tellier – Sur un volcan
La chanson qui te donne envie de danser ivre dans la boue en parlant aux étoiles.
The Cure – Want
La chanson qui me donne envie de bouffer le monde jusqu’à la dernière miette et d’être ce que je suis jusqu’au bout des ongles. Quand je me perds, c’est elle que j’écoute pour retrouver mon chemin.
Oasis – Go let it out
La chanson qui me permet de bouffer le monde jusqu’à la dernière miette et qui me donne l’énergie d’être ce que je suis jusqu’au bout des ongles. Celle qui m’accompagne sur le chemin quand je manque de force.
Supertramp – School
La chanson leçon. La chanson ultime. La chanson que n’importe quel musicien sensé aurait aimé composer et écrire.
Lloyd Cole and the commotions – Forest Fire
La chanson qui te donne envie d’avoir 16 ans, d’être amoureux, de vivre cet amour, de te prendre un râteau et de recommencer. La chanson des amours adolescentes. Préférer l’extended remix avec le solo de guitare de fin (celui qui te fait aimer le désarroi amoureux).
Queen et Bowie – Under Pressure
La chanson frisson, la chanson qui te donne envie de t’acheter une voix et qui te rappelle qu’une note de musique ou une journée de studio peuvent changer une vie.
© Lynn SK
Bonne nouvelle pour les lyonnais, PROHOM sera en concert à Lyon vendredi 6 juin au Marché Gare. Une date à ne pas manquer !
Concours : PROHOM vous propose de remporter son dernier album dédicacé. Pour participer, laissez nous un petit mot sous l’article avant vendredi soir minuit, le ou la gagnante sera tirée au sort dans la foulée et annoncé ici-même. La gagnante du concours est Manon !
Zoé, c’est excellent que tu parles de Prohom car c’est mon amoureux qui me l’a fait connaître! Il est absolument fan de lui et me parle souvent de ses musiques.
Alors je tente ma chance pour le concours… Je serai ravie de pouvoir lui offrir l’album!
Bonne soirée
hello! merci pour cette découverte! super article! bisou
céline
bonsoir ,je participe également avec plaisir
toujours agréable de découvrir des artistes
merci à vous 2 ,belle soirée
bonsoir
je participe avec plaisir
merci et bonne soirée
J’ai hâte d’être au concert de vendredi et si en plus je gagne l’album dédicacé ce serait vraiment top !
Très bel interview. Un artiste à découvrir. Il revient sur scène et ça nous fait très plaisir!!! Je participe aussi au concours!
Fan de Philippe depuis longtemps,les petits bonus me font saliver.Un peu de chance dans ma vie pour une fois?
Revoir Prohom presque 15 ans plus tard (Kafé Myzik la première fois), c’est émouvant. Un album dédicacé en plus ?
Bonsoir musical !!
Encore une belle session de la désormais cultissime vip playlist et pour le coup je connais déjà PROHOM !! c’est avec bonheur que je laisse ce ptit message après avoir écouter ces morceux savoureux de musique !
pour ma part le morceau au coin des rues a ma ptite préférence.
bizz
Iwona